Discution de filles [Erin]

[ ce rp à lieu avant l'enlèvement d'Erin et le départ de Nessie, Jacob et Bella.]

• Je posais une pomme sur mon plateau et le fit glisser sur les barres métalliques, je n’avais pas vraiment faim la seule chose qui me donnait vraiment faim c’était le sang, sang et encore sang. Mais je me refusais de m'en nourrir, même si il provenait de la "banque" et que personne n’avait été tué pour ça je ne voulais pas. C’est un principe, je passais ma journée avec des humains, je mangeais avec eux, rigolais et trainais, j’avais peur de perdre le contrôle et de sombrer dans la soif incontrôlé de sang. Donc même si la nourriture humaine de me contentait pas vraiment je faisais comme si, puis avec le temps je m’habituais peu à peu, après tout je n’y avais que très peu gouté donc ce n’est pas comme si j’en étais dépendante. Je passais devant la femme de la cuisine qui se chargeait de « la caisse » elle me tendit mon tiquer sans un regard avant de taper le menu du mec derrière moi. Je m’avançais jusqu’au fond du réfectoire et posais mon plateau sur notre table. Erin était déjà assise, il y avait deux filles à côté d’elle mais Erin ne faisait pas attention à elles. Les deux filles parlaient toutes seules et jetaient parfois des regards – quelles pensaient discret- dans la direction de mon amie, bizarre. Je leur adressais un signe de la main et m’installais sur ma chaise. J’étais épuisée je sortais d’une heure de maths et je n’avais rien écouté. Comme d’habitude, j’avais pris quelques notes, répondu aux questions du prof quand il pensait que je dormais. Heureusement que je bénéficiais de l’intelligence qui me venait de mes gênes vampirique, sinon je n’aurais pu rien faire de cela, j’aurais été obligé d’écouter en cours et de travailler le soir. Mon dieu. Pour moi le lycée était plus une occupation qu'une nécessité on va dire, je savais que de toute façon tôt ou tard je ne pourrais plus venir ici et je devrais m'éloigner de Forks, ou du moins me cacher...

-Alors ta matinée ? Lançais-je à mon amie

Le passage à la cantine était toujours aussi compliqué. Depuis le temps que je fréquentais le bahut je ne m'étais toujours pas habituée au self. Un drôle de rite y était instauré, il fallait mettre de l'argent sur un carte, comme une sorte de carte de crédit et prendre la nourriture en fonction de l'argent qu'il restait dessus. Ce n'était pas une cantine, c'était un Flunch. J'étais la première arrivée dans le réfectoire, Nessie me rejoignit peu après. Sur ton plateau roulait une unique pomme. Je savais pourquoi elle n'avait pas faim et je savais aussi ce dont elle avait envi, mais que la morale l'empêchait d'accomplir. Elle prit son ticket et vint s'asseoir en face de moi. J'avais son emploi du temps, mais à la simple vue de l'expression qu'elle arborait, sans même le regardé, je savais qu'elle sortait de deux interminables heures de maths. Ah, Dieu me garde des maths, il me préfère en philo. Oh, philo de mon coeur qui dans son incroyable bonté me préserve de la lourde tâche que sont les maths. Nessie avait choisi un bac scientifique (Dieu la bénisse). Elle avait choisi cela car elle savait pertinemment qu'elle pourrait passer tout les bacs qu'elle voudrait par la suite. Elle croqua dans sa pomme pendant que je m'enfilais un deuxième yaourt après une assiette de spaghettis. C'est le lourd fardeau de ceux qui ne grossisse jamais. C'est cruel, je sais. Je venais de faire une heure de français suivit de près par deux heures de philosophie en amphithéâtre pendant lesquelles nous nous étions tous penchés le sujet "Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps ? ". Merci, c'était pile le sujet qu'il me fallait. Difficile pour quelqu'un comme moi de répondre a un sujet comme celui-ci. Pourtant, la philo, en règle générale, c'est un truc que j'affectionne, mais là...

- Une heure de français, deux heures d'amphi, de la philo, avec pour sujet "Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps ? " tu vois le topo ? J'ai compté les beaux mecs et voilà. Et toi ?

• Je lançais un léger sourire à mon amie, en effet le sujet tombait à pique. Je n’avais pas philo moi, je me demande ce que j’aurais bien pu dire si je tombais sur un tel sujet, j’aurais pu lâcher que j’étais immortelle et que de toute façon ça m’était égal. Je serais passé légèrement pour une folle, mais je pense que j’aurais bien pu traiter le sujet, tout comme Erin je suppose. L’immortalité était un sujet assez fragile avec Erin, cette dernière ne s’imaginait pas vieillir, elle était prête à tous pour rester jeune. Alors quand nous venions à en parler – très rarement- sa tournais souvent au vinaigre et nous finissions par nous disputer, heureusement sa ne durait jamais très longtemps. Je faisais ce que je pouvais pour ne pas tirer le sujet sur la table, je ne voulais pas de conflit entre nous, surtout sur un sujet aussi futile que l’âge. Peut être que comme les minutes et les années n’avaient presque plus d’effet sur moi je n’étais pas aussi sensible à ce sujet qui semblait si capital chez les humains. C’est vrai que maintenant que j’y pensais la vie doit être complètement différent humain, la peur de mourir, de ce qui les attend au bout doit être atroce.

Le fait qu’Erin compte les beaux gosses ne m’étonnais pas, c’était son passe temps favori, c’était dingue en quelques jours elle avait déjà repéré tous les beaux mecs du bahut. Après elle faisait un petit rapport bien organisé, leur trouvait un surnom puis partait à la pêche aux infos. En une semaine elle montait un petit dossier bien organisé classé par critères de sélection et elle retenait tout. J’ai bien dis TOUT et dans sa tête ! Elle était impressionnante il faut l’avouer.

-J’imagine. Combien en as-tu compté alors ?

Nessie evita le sujet épineux de l'âge. Les conversations à ce propos étaient un peu taboues entre nous. Elle ne pouvait pas comprendre ce que c'était pour moi de vivre et l'idée que je m'en faisais, elle ne pouvait pas comprendre non plus la relation que j'avais avec mort, et d'ailleurs elle ne semblait pas comprendre que je n'étais pas attirée par le fait de ne pas vieillir mais plutôt par le faite de ne pas mourir. Le néant, le vide, quoi d'autre ? L'enfer, le paradis ? S'il me faillait un jour mourir, je voulais choisir, et mon choix était déjà fait, c'était l'enfer. Le vampirisme était une façon pour moi de contrer la mort et de m'assurer que mon choix allait être respecté si je venais à mourir. Mais en attendant, je vivais, et profitais par la même occasion de ce que m'offrait la vie. Les garçons. Et dans le lycée, il y en avait a revendre, et pour tout les gouts. J'en avais repéré deux nouveaux ce matin là. Sans compter ceux que je connaissais déjà. Les deux nouveaux avait le temps de devenir encore plus beau car ils n'étaient encore qu'en seconde. Je connaissais déjà tout les beaux garçons du bahut des classes supérieurs. Je ne comptais pas plus me renseigner sur ceux là, trop jeunes. Justement quelques types que j'avais repérés trainaient la cantine. Ceux là étaient des vétérans du lycée, et je devinais que toutes les secondes courraient derrière. J'avais longtemps fais cela, mais depuis quelques temps je faiblissais un peu et je me contentais seulement de les repérés. Mes longs comptes rendus organisés à Nessie n'étaient plus réellement au gout du jour. Surtout depuis que Nessie et Jacob avaient décidé de passer à la vitesse supérieur. Ils en étaient même au stade "pensons mariage." ce qui m'inquiétais sérieusement. Je savais que leur nature respective dupliquait la force de tout leur sentiment, et qu'il n'était pas un couple comme les autres, mais le mariage...Je savais qu'ils seraient heureux et auraient beaucoup d'enfant, mais pourquoi si vite, pourquoi si jeune ? Nessie ne vieillirait pas, alors pourquoi si tôt ? Jacob non plus ne prendrait pas une ride tant qu'il se transformerait. Je voulais aussi un copain, mais j'aspirais à quelque chose de moins passionnel, l'amour sans limite, ce n'était pas pour moi. Et j'avais peur que si un jour on m'accordait la transformation, je ne sois pas obligée de vivre l'amour de cette manière.

- Bof, deux. Des secondes. J'touche pas, beaucoup trop jeune. Ils pourront devenir bien mignon pour les futures générations de lycéenne. Bref. J'ai pas cours cette aprèm, tu fais quoi ?

• C’est vrai que lorsqu’on en parlait avec Erin, de l’amour je veux dire, c’était intriguant, cette dernière avait une vision de l’amour très différente « des filles de notre âges ». Elle ne cherchait pas l’amour passionnel comme la plupart, l’amour qui vous pousse à vous mariez alors que vous avez que six ans réellement. Elle avait peut être peur de se fondre dans un amour trop profond. Il faut dire qu’Erin avait une vision plus « Rock’n’roll » de l’amour, ce qu’elle recherchait c’était un amour différent de ce que voulait généralement une fille, elle ne voulait pas de romantisme « cucul » comme le proclamait elle, pas du « Edward et Bella ». J’avais raconté l’histoire de ma famille à mon amie quand nous nous étions dévoilés nos secrets, l’histoire semblait l’avoir intéressé mais c’était trop « cucul » pour elle. Je la comprenais après tout, je savais ce qu’elle pensait du couple que nous formions Jacob et moi. On suivait la trace de mes parents après tout, mais sa m’était égale je l’aimais et je pensais que c’était ce qu’il fallait à un couple. Ce qui était bizarre c’était d’avoir peur de devenir un vampire pour ne pas se voir subir ses sentiments qui subiraient une sorte de « croissance », une fois vampire nos sentiments devenaient plus forts, plus puissants et provoquait un réel changement en nous m’avait expliqué ma mère. Je ne sais pas vraiment si j’étais comme ça, si moi aussi j’étais à « l’apogée » de mes sentiments…

Enfin bref depuis le jour où je lui avais annoncé que nous envisagions le mariage elle ne me faisait plus de dossier sur les mecs comme avant. Je ne sais pas vraiment qu’elle était la raison. Peut être pensait-elle que ses compte rendus ne m’intéressais plus puisque je n’avais plus vraiment le droit de m’intéresser à d’autres hommes que Jacob. Pourtant même si je n’étais pas vraiment « sur le marché » comme aimaient dirent nos amies sa ne m’avais jamais vraiment gêné de parler de garçons. J’étais tout de même dans le droit de parler garçons avec mes amies même si j’avais déjà un pied dans l’église.

-Ah oui les secondes…

Cette après midi j’avais deux heures de physique et je sortais, mais je n’avais pas envie d’aller en cours surtout en physique pour voir la tête hargneuse de ma prof qui cherchait toujours une excuse pour vous renvoyer de cours… Je pourrais toujours prétendre être malade et dire que mes parents étaient pas là pour pouvoir ce que je voudrais ensuite… Ou alors je ne me pointais carrément pas en cours et je me ferais engueuler ce soir. La deuxième proposition me plaisait d’avantage, moins compliqué, plus rapide.

-J’ai bien envie de sécher…

L'idée de ce mariage m'inquiétait de plus en plus à mesure que la date avançait. Leurs motivations m'échappaient. Pourquoi si vite ? S'ils s'aimaient tant, pourquoi ne pas attendre ? Comme si, en se mariant, on se prouvait qu'on s'aimait. J'étais pleine de pensées contradictoires. Je me disais en même temps que s'ils étaient sûrs il n'y avait pas à attendre. Mais l'utilité d'un mariage était quelque chose de bien flou pour moi. Je ne m'inquiétais pas autant pour ce que représentait pour eux le mariage que pour ce qu'allait être la cérémonie puis la fête. Avec Alice comme organisatrice, les amoureux avaient du souci à se faire. Je voyais déjà se profiler quelque chose de très kitch, du blanc, des fleurs, des slow, un énorme gâteau blanc et rose sur plusieurs étages, des ballons, des fringues hors de prix pour les invités, une robe affriolante, des noeux, des coeurs, des cravates, et même, peut être des noeux papillons, sans oublier les pingouins qui vont dedans, du gazon bien vert...Qu'est ce que je peux bien oublier encore ? Une voiture très sobrement décorée (tulle, froufrou rose, ballon, klaxonne ridicule et autre joyeusetés.) conduite par un Jacob bien engoncé dans un costume noir et blanc qui attend une Nessie rayonnante trainant sa traine justement. Traine qui se coince dans la portière, devient noir au contact des roues, virevolte derrière la voiture tout le long du trajet. Je vois bien quelque chose de calculé à la minute au petit four et au bisou près. Quelque chose dont le timing serait parfait. Mais j'espère à quelque chose d'un peu plus drôle, agrémenté de nombreux imprévus !
Lorsque j'entendis le mot "sécher" s'échapper des lèvres de mon amie, je m'arrêtais nette, prête à l'écouter, à boire ses paroles. Ness ? Sécher ? Vous voulez rire ? Les rares fois où elle s'y ai risqué, ses parents plus ont fait le moral pendant des heures. Et là, vraiment, j'ai peur que la pire des tourniole ne valent pas leur sermon. D'un ennui et d'une inutilité à toute épreuve. Le truc qui tend à vous faire réfléchir, à vous faire culpabilisé. Le truc, qui vraiment, en toute honnêteté, manque vraiment d'efficacité. Au bout de trois minutes tu décroche. Et ça s'éternise, et ça dure, ça parle pour ne rien dire. Un calvaire. Je dis ça en connaissance de cause, j'en ai assisté à certain. Surtout que je passe le plus clair de mon temps chez eux.

- T'as bien envie de sécher ? D'accord, je te soutiens, mais seulement jusqu'au seuil de ta porte, je décline toute responsabilité au sujet des représailles qui suivront ton acte, et surtout, surtout, j'assiste pas à ce qui suivra, plaisantais-je.

» Erin Johnson :) ✓
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