Tout commença par ma mère, Emeline Langrois, une femme dotée, comme toutes les femmes de sa famille depuis des générations, d’une grande beauté, doublé d’une douceur qui rendait heureux quiconque l’approchait. Cependant, elle était aussi assez frivole, et au lieu d’être donnée pure le jour de son mariage, elle avait déjà a son actif de nombreux amants. Son époux était vieux, et se décida à l’enfermer pendant dix ans dans la plus haute tour de son château pour lui faire payer ses égarements. Devenant folle de cette vie qu’Emeline n’acceptait pas, elle assassina son mari. Ensuite, pour se venger sur la vie elle fit du château un lieu de débauche. On disait que les femmes de sa famille étaient des fées mais Emeline avait trahi cette belle réputation. Honteuse, elle finit par fuir la France et se rendit en Angleterre. Elle s’inventa un passé de sainte ni touche et devint la maitresse du roi, qui comme beaucoup ne pu guère résister à ses charmes. Elle qui n’avait jamais réussi à tomber enceinte et donc mettre au monde la fille qu’elle désirait tant, afficha rapidement ventre rond. Le roi était si heureux, car lui-même peinait à enfanter jusque là, qu’il voulait l’épouser. Mais des détracteurs de la belle vinrent dénoncer son passé de débauche. Trahi, le roi la chassa de la cour. Elle se retrouva seule, sans le sous, dans une petite baraque au milieu d’une forêt.
Elle s’employa pourtant à changer. Rêvant que l’enfant qu’elle portait était la fille, la fée, qui viendrait changer sa vie.
Pendant ce temps, un noble de la cour du roi, nommé Philippus Gordial, qui était tombé sous le charme de la belle, venait de se faire transformer en vampire et désespérément, la cherchait partout.
Le jour de l’accouchement vint, et Emeline était à bout de force, seule pour mettre au monde l’enfant. Quand elle vit que c’était un garçon, elle se laissa mourir. Le vampire, Philippus, qui l’aimait arriva avant qu’elle ne rende son dernier souffle. Mais elle lui fit promettre de protéger l’enfant du mal, du roi, et du reste et mourut.
Du moins, c’est ce qu’on me raconta, car l’enfant, le fils, c’était moi, moi qui mettais fin à une lignée de fée… Je n’ai jamais cru à ses sornettes mais je fus placé par le vampire dans une famille d’accueil, luthérienne cependant et donc contre les principes du roi… J’étais heureux, j’avais certes la beauté de ma mère et un don pour faire oublier aux autres leurs soucis, mais bon je n’étais pas une fée non plus… J’aurais sûrement pu être quelqu’un de bien si toute ma famille n’avait pas été condamnée à brûler vive. J’avais 15 ans et mon monde s’écroula avec leur mort. Philippus, le vampire qui m’avait sauvé de la mort d’antan me récupéra, et me cacha pendant les années qui suivirent. Puis à 20 ans, je voulu me donner la mort à mon tour. La lignée des beautés Langrois s’était éteinte, ma famille adoptive était morte, et la vie ne m’intéressait pas sans eux. Mais Philippus me transforma puis il m’abandonna.
Au début je voulu disparaitre, me détruire, j’avais le cœur pur, je ne voulais pas faire de mal à qu ique ce soit.
Mais la faim était si forte, et j’étais si seul ! Tout à coup, j’eu l’idée de me venger de mes ennemis, ceux qui avaient fait condamner ma famille. Je les tuais un à un. Ensuite, je m’immisçais à la cours, dans le but d’apprendre à me contrôler et de revendiquer mes droits de noblesse. J’étais le fils caché du roi ! C’est là que je me rendis compte de mon pouvoir : j’étais capable d’effacer une partie de la mémoire de quelqu’un, voir tout.
Soudain, le monde des hommes ne m’intéressa plus. Je songeais qu’avec un tel degré de puissance je pourrais créer mon propre royaume. Et pourquoi ne pas profiter de la vie éternellement ? Je m’installais dans un grand château en écosse, replié dans les landes et j’y invitais une cour faite de femmes plus belles les unes que les autres, que je finissais toujours par boire. Je vécus ainsi de nombreuses années, profitant nuit et jour de ma puissance, de cette terre riche, du sang, des femmes, et des lieux.
Puis je finis par me lasser et décidais de parcourir le monde. J’allais en Chine, en Inde, en Amérique etc. Je découvrais des contrées et des cultures étonnantes et goûtais le sang de ces êtres, découvrant des nectars cachés.
Je rencontrais quelques vampires qui me parlèrent des Volturi. Pour moi, c’était des bouffons sur un trône qui perdaient leur temps. A quoi bon passer toute sa vie au même endroit ? Et jouer les monarques en vêtements du 17ème ? C’est bon quoi, le temps passe on a d’autres choses à faire !
Les Volturis entendirent aussi parler de moi, et on m’invita plusieurs fois à les rejoindre, mon pouvoir les intéressait mais je refusais. Ce qui les vexa grandement.
Je revins finalement en Angleterre dans les années 30. Et là, je fis la rencontre de Rose, une immortelle comme moi aux longs cheveux châtains, aux yeux bleu clairs, belle comme un ange, avec un rire incroyable. Elle était née au 14ème siècle, avant moi ! Pourtant, elle avait un certain respect de la vie, même si parfois, elle n’avait pas pu résister au sang…
Nous vécûmes ensemble. En fait, notre relation fut d’abord très passionnelle, et ensuite, fusionnelle. On était toujours l’un avec l’autre, je ne voyais plus aucune femme et je me disais que j’avais peut-être trouvée la compagne de mon éternité, cette âme sœur qui serait pour moi la lumière éternelle.
Les années passaient et je crois que j’avais commencé à retrouver la bienveillance endormie en moi, il faut dire, les yeux de Rose me la rappelait sans cesse.
Un jour, elle me montra, la contrée où elle était née, cette grande lande baignée de soleil où des chevaux sauvages courraient. Elle s’habilla dans sa longue robe bleue de ses jours d’humaine et joua dans le soleil où sa peau étincelait. C’est à cet instant, quand je la vie tournoyer belle et parfaite, sous la lumière, que je su, ma vie c’était elle.
Les Volturis me renvoyèrent à nouveau un message où ils demandaient expressément que j’aille montrer ma soumission à leur autorité, puisque depuis toujours j’avais même refusé les invitations les plus sympathiques. Je les ignorais.
Je n’oublierais pas donc ce matin de l’an 1988, où je rentrais dans notre appartement de Londres, je pensais retrouver Rose au piano, elle adorait y jouer, on aurait ensuite passé la journée à chercher des ventes immobilières, c’était notre passion du moment. Mais quand je pénétrais l’entrée je compris aussitôt que quelque chose clochait. Les volets baissés, je vis Rose, son visage renversé sur le sol, ses grand yeux fixant innocemment le vide, et plus loin…son corps…
Un immortel était assit tout près, un briquet dans les mains. Il sourit et mit feu à l’appartement. Des flammes vertes s’élevèrent du corps de ma moitié, je hurlais, mais on m’attira dehors. Je ressentis alors une douleur horrible, insupportable et je vis une petite immortelle me fixer de ses yeux rouges, l’air parfaitement calme.
-Ceci n’était qu’un avertissement, fit-elle.
Puis elle et ses compagnons disparurent dans la nuit.
Je voulu les suivre, mais Philippus que je n’avais pas vu depuis des siècles fut comme à son habitude, sur mon chemin. Il avait toujours été là pour me sauver, et j’ignore comment, mais j’aurais tant voulu qu’il puisse sauver Rose !
Je compris très vite qu’il s’agissait des Volturi, je n’avais qu’une idée en tête les détruire. Mais Philippus su me résonner, les Volturi me tueraient si je venais seul contre eux. Philippus m’enseigna à faire d’abord mon deuil. J’allais porter les cendres de Rose dans sa contrée natale. Je les laissais voler dans l’éclat du jour, l’entendant presque rire. Je compris que dorénavant, toute trace de douceur en moi c’était envolée.
Philippus avait encore une fois étonnamment disparut de ma vie. Normal, il n’avait plus à m’empêcher de faire une erreur. Je n’étais pas décidé à attaquer les volturi, j’allais les détruire de l’intérieur, me venger lentement…
Je me rendis à Volterra, et me montrais tout à fait soumit à Aro. Je lui demandais pardon pour mes nombreuses preuves de mépris et lui offrais mes services. Cet idiot me crut. Je pense que j’étais en période d’essai. Pendant longtemps je me tenais à carreaux, parfois je dois avouer que je m’ennuyer sévère à Volterra. Mais, tout doucement, j’embrigadais certaines personnes… Et peu à peu, je leur donnais envie de se rebeller contre les vieux et stupides vampires qui nous dirigeaient.
Et si on arrêtait ce look 17ème ? Si on changeait le château en palace ? Si on instaurait de nouvelles lois plus coules, genre faire la guerre réellement, se montrer aux humains pour les bouffer ? Après tout on est plus fort qu’eux, non ?
Ces idées firent leur chemin dans mes nouveaux « amis ». Puis il y eut la mort de Marcus. Ce crétin empoisonné par une saloperie de plante. Ce n’est pas ça qui allait me faire peur. Mais n’est-il pas temps qu’on se rebelle contre les humains avant qu’ils ne veuillent nous détruire ? J’ai beaucoup de partisans aujourd’hui et j’en suis très fier ! Aro m’a donné la place de Marcus dans son conseil. Il ignore que bientôt, je prendrais sûrement la sienne ! Mouahahaha. En plus, il y a Bella ! Cette petite créature sublime qui est venu chercher sa fille. Elle semble s’intéresser à moi ce qui n’est pas sans couvrir de jalousie Aro, lui qui la kiffe tant…
Moi ? Je m’amuse, je savoure ma vengeance prochaine, même si désormais mes aspirations ont bien dépassées la vengeance… Bientôt je règnerais sur le monde et les humains seront des vaches à lait !
Youpi
Qui vote pour moi ???